Sageo 2014

Ateliers > Innovations Géomatiques et Risques Naturels et Technologiques

Atelier

 Innovations géomatiques pour la gestion des risques naturels et technologiques

Elise Beck*, Paule-Annick Davoine **

* Laboratoire PACTE Territoires, **Laboratoire d’Informatique de Grenoble

Bates Alpilles

PROGRAMME

Lieu : Bâtiment les Alpilles, Université Pierre Mèndés France

Rue des Universités, Domaine Universitaire de Saint-Martin d'Hères

Actes des communications

 

Description

L’information spatio-temporelle est au cœur du processus de gestion des risques naturels et technologiques. Elle est nécessaire à la connaissance de l’aléa, à l’évaluation de la vulnérabilité, à la gestion de la catastrophe. Elle intervient dans toutes les étapes du cycle de gestion des risques allant des phases de prévention et de préparation à celles de la réparation et de la reconstruction en passant par les phases d’alerte et d’intervention. Toutefois, la gestion des risques est un processus complexe, étroitement lié au type de phénomène naturel (inondations, avalanches, éboulements rocheux, séismes, tsunami...) ou technologique, mais aussi aux caractéristiques des territoires et des populations exposés. Elle fait intervenir de nombreux acteurs (scientifiques, techniciens, décideurs...) et implique différents types de compétences relevant de champs disciplinaires divers selon le type de risque ou composante du risque étudiés (aléa, vulnérabilité, catastrophe, résilience...).

Depuis plusieurs années, la géomatique joue un rôle de plus en plus important dans ce domaine, à travers notamment le développement de systèmes d’information dédiés, d’outils de simulation ou de modélisation d’événements extrêmes, l’élaboration de plans d’intervention et d’évacuation, la mise en place d’infrastructures de données spatiales pour faciliter l’accès à l’information et le partage de données entre les différents acteurs, la construction d’indicateurs spatiaux pour l’évaluation de la vulnérabilité et l’endommagement, le développement de sites web cartographiques à des fins de prévention.... Parallèlement, le développement des systèmes d’observation, la performance des systèmes d’acquisition et l’accumulation des données au cours du temps permettent de disposer d’une masse d’information multidimensionnelle, multi-source et multi-format, qui doit être explorée, combinée, fusionnée, modélisée, visualisée. Si les évolutions géomatiques ont permis d’envisager des solutions innovantes et efficaces, par exemple pour capitaliser, traiter et valoriser l’information sur les risques, favoriser la sensibilisation des populations, ou la collecte des données pour une meilleure connaissance de la vulnérabilité des biens et des personnes, il n’en reste pas moins que de nombreux verrous scientifiques, en termes de traitement, de modélisation, de visualisation, restent encore à lever. Par ailleurs, les récents évènements naturels, tant au niveau national qu’international, ont montré la nécessité de disposer d’outils et de méthodes encore plus performants et innovants pour collecter, gérer, analyser, diffuser, partager et visualiser l’information spatio-temporelle, afin de réduire l’impact des catastrophes et aider à la prise de décision. La démocratisation des systèmes de positionnement, le développement de réseaux de capteurs, les dispositifs mobiles, le GéoWeb, les services web géographiques, les récentes innovations cartographiques, la production citoyenne de données, la diffusion d’information via les réseaux sociaux... constituent autant d’opportunités pour développer de nouvelles approches ou de nouveaux outils, afin d’améliorer la connaissance des risques, et de contribuer à la prise de décision dans la gestion des crises. Toutefois, le transfert de ces avancées pour la gestion des risques nécessite d’une part d’identifier au préalable la demande sociale, d’autre part leur adaptation à la spécificité et la complexité des besoins en termes de gestion, et soulève aussi de nouveaux défis pour la géomatique tant sur le plan méthodologique, que technologique.

L’objectif de l’atelier est de rassembler des chercheurs, doctorants issus de différentes disciplines (géographie, informatique, sciences de l’ingénieur, sciences humaines et sociales, sciences de la terre et de l’environnement) et gestionnaires des risques, qui s’intéressent aux développements ou à l’utilisation d’outils et de méthodes géomatiques pour la gestion des risques naturels et technologiques. L’idée est de procéder à la réalisation d’un état des lieux des récentes avancées technologiques et méthodologiques dans ce domaine, d’échanger des expériences et des connaissances, de promouvoir les recherches en cours et d’identifier les verrous scientifiques à explorer. Il s’agit aussi de mieux identifier les besoins en termes de gestion de risques et de voir comment les recherches en géomatique peuvent se positionner pour mieux répondre aux enjeux sociétaux.

Contribution

Les chercheurs, doctorants, gestionnaires des risques intéressés pour contribuer à l’atelier peuvent soumettre une proposition de 3 à 5 pages présentant leurs travaux de recherche liés aux avancées géomatiques pour les risques naturels et technologiques ou des outils spécifiques innovants ou bien une problématique particulière soulevant une ou plusieurs questions de recherche dans ce domaine. Les contributions devront s’articuler autour des thèmes suivants (liste non-exhaustive):

–       Etat de l’art des avancées technologiques et méthodologiques en géomatique pour la prévention des risques et la gestion des catastrophes.

–       Géoweb et réseaux sociaux dans la prévention des risques et la gestion des catastrophes

–      Approche citoyenne et autres méthodes innovantes pour la collecte de données sur les risques naturels et la gestion de crises

–       Avancées cartographiques et géovisualisation

–       Retours d’expérience sur l’usage de la géomatique dans la société civile au service de la gestion des risques

–       Modélisation / simulation de risques ou de situations de crises

–       Infrastructures de données spatiales et aide à la décision au service des risques

–       Développement de SIG innovants

–       Apport des services basés sur la géolocalisation et des services web géographiques dans la gestion de crise

–       Identification des besoins et verrous scientifiques et technologiques pour l’étude des risques naturels

–        Usage de l’information géographique dans la gestion des risques

–       ....

Les meilleures propositions feront l’objet d’une présentation orale par leurs auteurs. Au cours de l’atelier, une large place sera aussi laissée au débat et à la discussion.

Format de soumission 

Les propositions de 3 à 5 pages rédigées au format Hermès proposé par la conférence SAGE0 2014.sont à envoyer en version électronique à sageo2014-A-Geomatique-Risques@sciencesconf.org

Date limite des propositions : 30 Aout 2014  reportée au 10 Septembre 2014

Notifications aux auteurs : 30 Septembre 2014

Comité de programme

Batton-Hubert Mireille, Institut Henri Fayol, Ecole des Mines de Saint-Etienne,

Bonnet Emmanuel  IRD Unité Mixte Internationale RESILIENCES 236 (délégation)  & UMR IDEES CNRS 6266, Caen

Boudières Vincent, Pôle Alpin d'études et de recherche pour la prévention des Risques Naturels (PARN)

Dugdale Julie, Laboratoire d'Informatique de Grenoble, équipe MAGMA

Giannoccaro François , Institut des Risques Majeurs (IRMA)

Gueguen Philippe , Laboratoire ISTerre,Grenoble

Lang Michel, Irstea, Lyon

Lutoff Céline, UMR PACTE-Territoires, Grenoble

Napoli Aldo, MINES ParisTech, Centre de Recherche sur les Risques et les Crises, Nice Sophia-Antipolis

Servigne Sylvie, LIRIS, Lyon

Texier-Teixeira Pauline, UMR Environnement Villes sociétés, Lyon

Yésou Hervé, SErvice Régional de Traitement d'Image et de Télédétection, SERTIT, Strabourg

Contacts : Elise.Beck@ujf-grenobe.fr; Paule-Annick.Davoine@imag.fr

 

Avec le soutien

du Pôle Alpin d'études et de Recherche pour la Prévention des Risques Naturels,

de l'Institut des Risques des Risques Majeurs

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